I can’t resist the pleasure of adorning my blog with this gem of French poetry, the last part of Booz Endormi , in La Légende des Siècles by Victor Hugo. The first part is already glorious, there is the description of Booz’s uprightedness ( "il était vêtu de probité et de lin propre", which has entered the language), and his amazement at his dream, of a great tree sprouting up from his tired body ( "Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu") : "Une race naitrait de moi !" "Quand on est jeune, on a des matins glorieux" " Je suis vieux, Seigneur, et mon âme penche vers le tombeau/ comme un boeuf vers le ruisseau). Dazed by his dream, he does not notice Ruth, his kinswoman, who has come to lie down at his feet, in the hope of being taken as his wife. Then Hugo wraps up of one his greatest poems by an entrancingly beautiful evocation of a nocturnal atmosphere:
"L’ombre était nuptiale, auguste et solenelle
Les anges y volaient sans doute obscurément
Car on voyait passer dans la nuit, par moment,
Quelque chose de bleu qui paraissait une aile
La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux dans la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce
Les collines ayant des lys sur leur sommet
Ruth songeait et Booz dormait; l’herbe était noire;
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement;
Une immense bonté tombait du firmament;
C’était l’heure tranquille où les lions vont boire.
Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth
Les astres émallaient le ciel profond et sombre;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l’ombre
Brillait à l’occident, et Ruth se demandait,
Immobile, ouvrant l’oeil à moitié sous les voiles,
Quel dieu, quel moissoneur de l’éternel été
Avait, en s’en allant, négligemment jeté
Cette faucille d’or dans le champ des étoiles"
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